Batte complice
Batte complice
Françoise Contat
Avec des mots très dur, ils ont parlé de moi
Ils me regardent tous, me frôlent, dramatisent
Pris entre quatre murs, dans un plastique froid
Je suis un assassin. C’est du moins ce qu’ils disent.
Je serais plein de sang, Ils m’auraient découvert
Caché tout près du lieu où gisait le cadavre.
Ma tête sent la mort. Le diable Vauvert
Existe, j’en reviens ! Et tout cela me navre.
J’étais fait pour l’air pur, le soleil, le gazon
Pour frapper une balle au bout de l’horizon
Et je suis là, perdue, complice involontaire
D’un ignoble forfait, ne sachant que me taire.
Ma vie sera sans but, loin du stade grondant
Au fin fond d’un placard ; Moi l’objet contondant.
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