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Conte La dent de la Kogoye

Je l’ai raconté des dizaines de fois. Je vous livre le texte original.

(Entre parenthèses il y a ce que je rajoutais lors de mes racontages)

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La dent de la Kogoye

 

Marie Hélène Delval

 

Il était une fois, un pays loin d’ici où vivait une Kogoye dans une grotte de la montagne. Elle ne dérangeait personne et les gens du pays l’aimaient bien. La Kogoye avait deux toutes petites ailes (toutes riquiquittes) et elle avait une dent, une seule, une belle blanche dent de devant qui lui servait à ramasser les mûres et les fleurs de pissenlits, son repas préféré.

Un beau dimanche, Martin et Marinette qui sont très copains, vont se promener dans la montagne. Soudain ils entendent des gémissements. (pleurs) Martin s’écrie : - C’est la Kogoye ! Elle s’est sûrement fait mal ! Martin et Marinette s’approchent. La Kogoye est allongée devant sa grotte et elle pleure si fort que deux petits ruisseaux de larmes roulent entre les cailloux.

Martin et Marinette demandent : - Qu’est ce que tu as Kogoye ? La Kogoye  répond en gémissant (pleurs) : - Ma dent ! J’ai perdu ma dent ! C’est vrai. La dent de la Kogoye est là, par terre, sa belle blanche dent de devant ! Marinette dit : - Mais, Kogoye, il ne faut pas pleurer pour ça. Moi aussi j’ai perdu une dent et je ne pleure pas ! (monter ses dents- les enfants montrent les leurs) La kogoye répond : - Oui mais toi tu as encore des tas d’autres dents !

Marinette réfléchit ; Puis elle demande : - Quel âge as-tu, Kogoye ? La Kogoye dit : - Cent-sept ans … Je crois. Marinette fait : - Ah ? Et c’est vieux, ça, cent-sept ans, pour une Kogoye ? La Kogoye répond :- Oh non, je suis encore petite. Regarde mes ailes toutes riquiquittes. Les grandes Kogoyes ont de larges ailes et elles peuvent voler pendant des heures. Moi aussi je saurai voler quand je serai une grande Kogoye. Marinette dit : - Bon. Alors tu es encore petite c’est normal que tu aies perdu ta dent. Elle va repousser. C’est comme ça. Quand on est petit, on perd ses dents et après elles repoussent. Ca veut dire qu’on devient grand. Montre-moi ta bouche. La Kogoye ouvre la bouche. Marinette regarde dedans, puis elle dit : - C’est bien ce que je pensais. Ton autre dent est en train de repousser. On voit déjà une petite pointe blanche qui dépasse ! La Kogoye est bien contente d’avoir bientôt une nouvelle belle blanche dent de devant. Elle est surtout très contente de savoir qu’elle est en train de devenir grande.

Et puis martin ajoute ; - Tu sais Kogoye, ce soir, il faut mettre ta dent sous ton oreiller ! La Kogoye demande : - C’est quoi un oreiller ? Martin explique : - C’est quelque chose de doux qu’on met sous sa tête pour dormir. La Kogoye dit : - Ah bon, tu veux dire une grosse pierre ! Et pourquoi est ce que je dois mettre ma dent sous une grosse pierre ? Martin répond d’un ton mystérieux (prendre l’attitude et chuchoter) - Parce que la petite souris va passer. Marinette ajoute : - Moi, j’ai mis ma dent sous mon oreiller ; la nuit, la petite souris l’a emportée et à la place, elle m’a laissé un cadeau. Et Marinette montre à la Kogoye le collier de petites perles qu’elle porte au cou.

La Kogoye s’écrie : - Qu’il est joli ! Tu crois que la petite souris m’apportera un collier comme ça ? Martin et Marinette se font un clin d’œil et ils répondent : - Pourquoi pas ! Martin et Marinette se dépêchent de rentrer chez eux. En passant par la forêt, ils bourent leurs poches de belles pommes (pignes) de pin. Ils passent toute la journée à les enfiler. Et quand la nuit est tout à fait tombée, ils retournent sans bruit jusqu’à la grotte de la Kogoye qui dort la tête sur sa grosse pierre. Tout doucement, ils lui passent au cou le collier de pommes (pignes) de pin et ils repartent en emportant la belle blanche dent de devant de la Kogoye.

Il parait que longtemps après, Martin et Marinette se sont mariés et qu’ils furent heureux toute leur vie, car une dent de Kogoye, ça porte toujours bonheur. (J’en ai une, que je montre).Mais ça Martin et Marinette ne le savaient pas.

FIN

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