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Anette l'anesse

 

ANETTE L’ANESSE

 

Par : Françoise CONTAT

Pensez à me citer quand vous ferez un racontage chanté  lors de manifestations médiévales. Merci

 

Dans le château haut de Malemort

Le seigneur du lieu avait habitude

Au droit de cuissage faire accord

Envers ses paysans de servitude.

 

Tout lui était bon pour donner plaisir

Filles et garçons passaient par sa chambre

La mort ou la vie selon son désir

Donnaient récompense à son offrande.

 

Un homme de bien avait hérité

D’une bonne bête, une douce ânesse

A la croupe solide à la bonne santé

Aux yeux de velours, qu’il nomma Nanette.

 

Sa femme aimée lui donna ce jour

Une enfant dodue aux joues toutes roses

Sans la regarder l’homme fit le sourd

Et comme un muet du bébé il dispose.

 

A sa femme en larme, à ses fils jumeaux

Au curé mari de tant de rudesse

Il donna sans frémir sur les fonds baptismaux

A l’enfant jolie, le nom de l’ânesse.

 

La vie s’écoula comme souffle le vent

Nanette menait la bête en pâture

12 ans s’envolèrent au rythme des champs

Nanette cerclait de ses bras l’encolure

 

Le jour redouté fût un beau jour d’été

Malemort fils en chasse rencontra la belle

Quel est ton prénom dit l’homme appâté

Nanette je suis moi et ma fidèle.

 

Quand les hommes liges du château fort

Vinrent l’arme au poing chercher la Nanette

Tremblante elle jeta un regard encor

Vers la maison et elle baissa la tête

 

Le soir au château l’homme commanda

Qu’en son lit attende le soir la Nanette

Que sur dix coussins de soie on l’installa

Le seigneur voulait se faire une fête

 

Les gardes obéirent comme demandé

Dans la haute tour elle fût introduite

Le seigneur après un repas arrosé

Alla se coucher dans la chambre maudite.

 

Alors de par le château résonna

Un long cri de bête et un long cri d’homme

C’est ainsi que Malemort fils s’accoupla

Avec une ânesse ……..

 

L’affaire fit grand bruit dans tout le comté

Et de gorges chaudes on rit sur les places

De cet homme qui s’était fait duper

Par ses serviteurs de façon cocasse.

 

De nos jours encore des hommes imbus

Usent du pouvoir qu’ils ont sur les autres

Gare à la leçon que donne la rue

Un homme de bien a toujours des apôtres.

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