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ELLE QUI RIT

Françoise Conta   Printemps des poètes 2001

Je travaillais à l’hôpital nord et j’ai écrit ce poème pour une petite fille diabétique de trois ans qui se promenait toute la journée avec sa pompe à insuline sur elle (branchée). Elle était tellement petite que la charge était énorme pour elle. Jamais une plainte comme savent le faire les enfants malades ; plutôt le sourire, le rire même, lors de mes visites de conteuse. Nous nous entendions si bien. Une pensée pour elle.

 

Quelqu’un voyage en utopie

Dans les couloirs repeints

Aux couleurs du repos.

 

C’est un oiseau tout en nuances

Au corps de flamme.

 

Un courant d’air,

Un souffle,

Une respiration,

Qui écoute le chant silencieux

Des voix de sirènes qui se taisent.

 

Encore à l’affût,

Inspirée par les fées,

Elle réveille:

 

L’amour et la beauté,

Tapis au fond des yeux,

Fatigués,

Des enfants sages

Qui luttent.

 

Françoise CONTAT

Février 2001

Mots imposés : BEAUTE - ENCORE - FLAMME - INSPIRE - KYRIELLE - NUANCE - OISEAU - QUELQU’UN - UTOPIE - VOYAGER.

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