ARTICLES de Presse
Article du quotidien "Le Provençal" du jeudi 21 septembre 199
ARTICLE livre sur les Marseillaises
Extrait de
MARSEILLAISES VINGT-SIX SIECLES D’HISTOIRE
Association les femmes dans la ville
Editions : Edisud
Tournon Simone
Santiago du Chili le 12/08/1921
La Penne sur Huveaune le 19/09/1995
Professeur d’éducation physique, militante féministe et conteuse, elle nait de Jean Paeïle (mort avant sa naissance) et de charlotte Bertrix. A neufs ans celle-ci la ramène en France, à Chamonix avec son frère. Veuve une seconde fois, elle gagne Marseille où elle ouvre un salon de coiffure rue Fortuné. Simone fréquente le lycée Perrier, pourtant alors réservé aux garçons. Elle acquiert une licence d’histoire, passe deux années à l’école des beaux-arts, intègre enfin l’Ecole Nationale d’éducation physique et sportive de Paris en 1940 d’où elle sort en 1944. De 1940 à 1944, elle revient souvent à Marseille où elle participe, avec la Croix Rouge, au secours des blessés de guerre. Lors de la libération de la ville, elle évacue les goumiers marocains et les tirailleurs sénégalais de la division Leclerc.
Son premier poste est à Voiron (Isère) où elle épouse en 1945 Marcel Tournon, artisan maroquinier. Ils ont un fils et deux filles. En 1948 elle est nommée à Marseille aux lycées Edgard Quinet puis Marseilleveyre et peut déployer dans ce lycée pilote ses aptitudes à la pédagogie non directive. Elle mène des expériences dans le secteur des sciences de l’éducation à la faculté d’Aix-en-Provence, travaille sur les démarches de créativité avec son mari, président fondateur de l’Association Méditerranéenne des Inventeurs. Un atelier de danse puis un atelier de théâtre ne l’empêchent pas de conduire en finale de nombreuses équipes sportives. Très impliquée dans le combat féministe, elle participe à la création du CODIF.
Retraitée en 1979, elle crée le groupe de théâtre Les Guêpes. Elle intervient comme spécialiste en expression corporelle à l’hôpital de la Timone pour la formation des psychomotriciens. Elle anime des ateliers de gymnastique volontaire, d’abord tout public puis plus particulièrement adapté aux personnes âgées. Grand-mère attentive de trois petits enfants, elle fonde en 1990 l’association Paroles et Merveilles, qu’elle préside jusqu’à son décès. Le prix Notre Temps récompense en 1992la réussite de ce groupe de conteuses, où elle déploie ses qualités d’écriture et se donne sans compter. Peintre amateur, elle est aussi passionnée d’histoire et, pour mesurer la place des femmes dans la mémoire civique, mène une recherche sur les rues qui portent des noms de femmes. Son « Histoire au coin des rues » reste inédite. Ses contes et ses nouvelles entraînent les enfants et les adultes qui l’écoutent sur les chemins du rêve, ce rêve qui l’emporte une nuit, le visage serein et le sourire aux lèvres.
F.C.
ARTICLE du CODIF
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