F.S. Weis : Les taureaux
Les Taureaux
Ce sont des masses sombres
Fortes et toutes en muscles
Immobiles dans la pénombre
Et formant presque un cercle
Les éclairs de la lune
Se reflètent sur eux
Et leur peau une à une
Jaillissent comme sorties du feu
Ce sont des taureaux noirs
Massifs et imposants
Qui s'endorment au soir
Et vont se reposant
Les taureaux de combat
Rassemblés en troupeaux
Semblent extèmement las
Enfermés dans ce clos
La lune les éclaire
On aperçoit leur forme
Et des étoiles claires
Brillent au bout de leurs cornes
Des taureaux fatigués
Ne vous y fiez pas
Ils dorment à moitié
Et entendraient vos pas
Ce sont les taureaux noirs
Qui vont demain mourir
Et leurs corps iront choir
Dans les cris et les rires
O malheureuse bête
Animal trop noble
On fait plier ta tête
Au son du passo doble
Et tu meurs en plein jour
Innondé de soleil
Dans cette vaste cour
Perdant ton sang vermeil
Taureau le jour fait mal
Mais ce soir sous un bois
Aucun autre animal
N'est aussi grand que toi.
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