Aristide avait la sienne
Aristide avait la sienne
Françoise Contat
Au printemps 2006 il-y-avait un garçon, dans les premières lignes des manifestations C.P.E. qui s’ébranlaient au départ de la faculté Saint Charles à Marseille, qui portait une grande écharpe de laine rouge. Je n’ai jamais pu lui donner ce poème, mais le monde est si petit !
Crois-tu donc que je sois, un fou sans espérance
Un irré-sponsable, -fléchit, -spectueux
Qui pense l’avenir en comptant sur la chance
Et pourquoi pas : papa, maman, ses aïeux !
Comme toi, le sais-tu ? Mon nombril s’interroge
Il pose : le pourquoi, le qui, et le comment
D’un futur imparfait, privé de tout éloge
Si son corps se trouvait, d’un examen absent.
Pourtant, et face à toi, je persiste et je signe
Avec tous ceux d’hier, d’aujourd’hui, de demain
Qui plièrent les lois sans plier de l’échine
Et gagnèrent ainsi, pied à pied, le terrain.
Vote ce qu’il te plait ! Je n’ai pas de consigne
Demain nous serons deux, amis, crève la faim.
Françoise Contat
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