Palmiers

Palmiers

 

Françoise Contat - les mimosas – Hyères – Septembre 2000

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J’étais, à Hier en Provence, à initier des adultes à l’art de composer des textes poétiques. Un soir, les stagiaires partis, je trainais sur le parvis du centre où j’étais hébergée. Devant moi quatre palmiers plantés dans le gazon, au loin la mer méditerranée.

 

Les palmiers si doux qui me viennent des iles

Sont lassés de lisser dans le vent du matin,

Usés par les embruns, le sable et le destin,

Leurs palmes d’oiseau mort aux rémiges fragiles.

 

Ils sont quatre, en carré, et se dressent sauvages

Devant la maison bleue qu’ils ont, toujours connu

L’écorce tant ridée dont leur tronc est pourvu,

Egale en beauté leur abondant plumage.

 

Je caresse leur corps de mes yeux, et ils dansent.
Je vois, dans un brouillard, la tête qui balance,

Les jambes de granit ancrées face à la mer,

 

L’oreille qui frémit, la trompe qui se lève ;

Et je perçois la voix qui barrit dans mon rêve

D’un animal captif aux pieds cerclés de fer.

 

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