Plage du David
Février 1999
Par Françoise CONTAT
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Tout habillé de brume, un bateau est passé
Dans la fade clarté où je suis à rêver
L’écume, en rouleaux, pousse l’onde à la grève
Et la découpe au fil comme un ciseau d’orfèvre.
Ma main gantée de cuir, tremble sur le papier
Que le vent importun, essaie de m’arracher.
Chaque vague se meurt, renait et recompose
L’échange infini, le doux jeu de l’osmose.
La plage détrempée est grisée de parfums
Et son bord frangé de coquillages défunts.
Les doigts d’un goéland se gravent dans le sable
Comme mes pas, demain, dans cette chair friable
Que le vent oublieux des hommes d’ici-bas
Chassera de sa vue criant : Bon débarras !
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