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Le petit lapin vert

Le petit lapin vert

 

Le petit lapin vert

 

Il était une fois un petit lapin qui était VERT ; tout vert, entièrement vert.

Vert, depuis la pointe des oreilles

Jusqu’à la pointe de la queue

Et, jusqu’à la racine des dents.

 

Après avoir traversé la forêt il arriva au pays des lapins blancs.

Blancs, depuis la pointe des oreilles

Jusqu’à la pointe de la queue

Et jusqu’à la racine des dents

Là il apprit que la princesse, la fille du roi, était malade, car elle ne riait jamais.

Le roi avait même décidé que : qui ferait rire la princesse pourrait l’épouser et devenir prince.

Le petit lapin vert se rendit au château. Il connaissait plein d’histoires drôles et il savait sauter et faire des pirouettes. En général cela faisait rire les autres lapins verts, alors pourquoi pas une princesse lapins blancs !

Arrivé au château, il y avait une longue file d’attente. Le petit lapin vert patienta. Bientôt il fut devant la porte. Enfin il entra dans la chambre de la princesse lapin blanc.

Celle-ci était assise sur une chaise et présentait une triste figure mais quand elle vit arriver le petit lapin vert

Vert, depuis la pointe des oreilles

Elle se mit à sourire

Jusqu’à la pointe de la queue

Elle gloussa

Et, jusqu’à la racine des dents.

Elle éclata de rire

On ne l’arrêtait plu. Le roi fut appelé et il dut se rendre à l’évidence sa fille la princesse, riait enfin.

Le roi était tout heureux. Il demanda ce qui s’était passé et on lui présenta le petit lapin vert.

Vert, depuis la pointe des oreilles

Jusqu’à la pointe de la queue

Et, jusqu’à la racine des dents.

Mais au lieu de récompenser le petit lapin vert comme il l’avait promis par un beau mariage ; il se mit en colère. Il criait :

-Il est hors de question que ma fille épouse un lapin vert. Chassez-le hors de nos frontières et abandonnez le dans la forêt.

On l’attacha, on lui banda les yeux et on le jeta très loin dans la forêt.

Grace à ses dents de lapin, il rongea les liens et se débarrassa du bandeau sur ses yeux ; mais il ne savait pas où il était. Il trouva un trou dans les racines d’un arbre et s’endormit.

Pendant ce temps-là au château la princesse lapin blanc pleurait, pleurait, pleurait. Elle pleura tant qu’elle tomba malade.

Le roi dû se résigner à faire chercher le petit lapin vert ; mais personne ne savait où il était.

Un lapin blanc au cœur sombre ourdit un plan. Il acheta de la peinture verte et, se bouchant le nez, il se jeta dedans.

Une fois sec, il se présenta au château pour épouser la princesse.

Celle-ci toute blanche dans ses grands draps tout blanc somnolait. Quand elle vit le lapin, peint en vert, elle crut que c’était son petit lapin vert. Elle se redressa sur les coussins. Quand il sauta et fit des pirouette elle tapa dans ses mains. Mais quand il se mit à raconter des histoires drôles elle vit :

Il était vert, depuis la pointe des oreilles

Jusqu’à la pointe de la queue

Mais pas jusqu’à la racine des dents.

Les racines de ses dents étaient blanches

Eh oui ! Quand il s’était plongé dans la peinture il avait bouché son nez et fermé sa bouche.

La princesse  lapin blanc poussa une longue plainte et s’évanouie.

Sur ses entrefaites le petit lapin vert était sorti de la forêt. Quand il apprit que la princesse se mourait de chagrin il se précipita au château.

Tout le monde le laissa passer. Même le roi n’osa rien dire. Il entra dans la chambre de la princesse et la vit si blanche dans ses draps tout blancs qu’il crut mourir de chagrin, lui aussi.

Elle ouvrit les yeux, son visage s’illumina en voyant le lapin vert, mais aussitôt la tristesse la reprit. Elle dit dans un souffle :

-Souriez, je vous prie, Monsieur et, s’il vous plait,  jusqu’à la racine de vos dents.

Mais le petit lapin vert n’avait pas envie de sourire, il était trop triste. Il ouvrit la bouche pour laisser échapper, venant du plus profond de son cœur, le plus gros des soupirs.

Mais la princesse avait vu ce qu’elle avait besoin de voir et elle sauta de son lit et couru vers le petit lapin vert pour l’embrasser.

Car il était bien:

Vert, depuis la pointe des oreilles

Jusqu’à la pointe de la queue

Et, jusqu’à la racine de ses dents.

Et mon conte s’envole dans le vent

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